Des organisations professionnelles et des scientifiques préparent plusieurs expérimentations pour mesurer le risque sanitaire engendré par les spectacles musicaux. Une démarche suivie avec intérêt par les secteurs culturel et sportif, et sous l’œil du gouvernement.
« La culture est sacrifiée sur l’autel d’un consumérisme effroyable » se lamentait récemment Charles Berling sur LCI.
Onze mois après le début de la crise sanitaire, une enquête menée début 2021 en mesure les effets sur plus de deux mille artistes-auteurs des arts visuels : 86 % d’entre eux déplorent une perte de revenus parfois importante.
Alors que plusieurs festivals ont d'ores et déjà jeté l'éponge, d'autres se mobilisent pour réinventer leur événement en version assise, après les annonces de Bachelot.
Un rapport de la Cour des comptes estime qu’une profonde réforme de ces établissements publics est nécessaire.
En annonçant jeudi 18 février que les festivals d’été pourront se tenir à cinq mille personnes masquées maximum, Roselyne Bachelot autorise enfin les organisateurs de rendez-vous culturels à se projeter dans leur édition 2021.
L'événement, qui doit encore être validé par les autorités sanitaires, pourrait réunir quelque 2000 personnes sur deux soirs.
Face à la crise sanitaire, tandis que professionnel·les de l’art s’unissent pour en appeler auprès de l’État à une réouverture prioritaire, certaines villes ont d’ores et déjà déconfiné leurs musées. Provocation ou expérimentation ?
Lundi, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a évoqué deux concerts tests qui se tiendront en mars à Paris et Marseille sous le contrôle de scientifiques. D’autres projets, avec protocoles sanitaires très stricts et public debout, sont également à l’étude.
La politique actuelle du gouvernement face à la pandémie entraîne l'ensemble des pratiques culturelles collectives dans une interminable spirale, plus mortifère qu'une suspension complète mais temporaire.