Entre fermetures, dates de sortie de films reportées et entrées en chute libre, le septième art, célébré vendredi soir, fait partie des grandes victimes collatérales de la pandémie de Covid-19. Les pertes pour les exploitants des salles de cinéma sont estimées à un milliard d'euros sur l'année 2020.
Ciao l'artiste. Il n'y aura pas de César du public cette année, pour la 46e cérémoniede la grand-messe annuelle du cinéma français, qui se tient vendredi 12 mars à l'Olympia, à Paris. Ce prix, qui avait récompensé Les Misérables en 2020, Les Tuche 3 en 2019 et Raid dingue, en 2018, disparaît trois ans après sa création. Et pour cause : jamais aussi peu de spectateurs n'auront été assis devant un grand écran que lors de l'année écoulée. Entre les fermetures des salles décrétées pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, les sorties repoussées et la montée en puissance des plateformes de streaming, la grande famille du cinéma vit l'une des périodes les plus noires de son histoire. Franceinfo revient sur cette année inédite en six graphiques.
Un début d'année 2020 compliqué
En temps normal, Eric Marti, directeur de Comscore France, une entreprise qui mesure les fréquentations des salles obscures, fait un point hebdomadaire avec ses collègues de l'étranger sur les derniers chiffres, en visioconférence. Et il y a un an, alors qu'on ne parlait pas encore de coronavirus, l'ambiance n'était déjà pas à la fête. "En février 2020, tous mes homologues avaient le sourire. Ils étaient presque tous dans le positif. L'Angleterre faisait +15%, le Portugal +5%. Mais moi j'étais plus morose. On a fait -22% entre le 1er janvier et le 10 mars", se souvient-il, auprès de franceinfo.
Avec seulement 32,25 millions de tickets vendus sur les mois de janvier et février, le début de l'année 2020 a été le deuxième plus mauvais démarrage depuis dix ans, après celui de 2013 (29 millions). La faute à un manque de blockbusters américains tout public et à l'échec commercial et critique ...
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