La ministre de la culture affirme, dans un entretien au « Monde », que 12,4 milliards d’euros d’aides ont été consacrés au secteur et se dit prête à réclamer davantage.
Dans quelques semaines, le public les retrouvera enfin. Mais sous de nouvelles formes : malmenées par le Covid, les manifestations s’adaptent. Une saison à l’essai, avant le retour des têtes d’affiche internationales en 2022 ?
Des fonds débloqués pour le secteur et les intermittents lors de la crise sanitaire n’auront pas suffi : avec trois ministres de la culture en quatre ans, une communication maladroite et un supposé manque de vision, le président s’est attiré les foudres du milieu culturel.
Quelque part entre colère, révolte et combat, le monde de la musique se mobilise actuellement contre un nouveau désastre annoncé.
Le ministère de la Culture a diffusé le 3 juin le protocole sanitaire qui s’appliquera le 21 juin pour la Fête de la musique. Une somme de règles qui s’annoncent complexes à appliquer, de l’avis même des auteurs du document.
La salle fait l’objet d’une bataille entre sa directrice, Valérie Deulin, et le maire, Patrick de Carolis, depuis que la ville a décidé de la reprendre en régie directe et de baisser sa subvention.
Ce précieux sésame, qui sera mis en place à partir du 9 juin, est censé nous permettre de revivre ensemble. Mais ce dispositif, créé pour répondre à une crise, n’est pas sans enjeux éthiques, comme l’exposent plusieurs intellectuels.
Beaucoup redoutent que cette offre renforce l’industrie du divertissement et qu’elle creuse la fracture culturelle entre jeunes urbains issus des classes favorisées et les autres, relève dans sa chronique Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde ».
Il n’est pas encore né mais il suscite déjà le débat. A partir du 9 juin, un pass sanitaire sera obligatoire pour les événements de plus de 1000 personnes.
Des tableaux sortis plus souvent des réserves. Des œuvres venues de moins loin. Et peut-être moins d’expositions-événements… La crise sanitaire incite les grandes institutions à changer. Et à faire preuve de plus d’inventivité.