La Commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport du Sénat a auditionné la ministre de la Culture Rachida Dati le 12 mars. L’occasion pour la nouvelle locataire de la Rue de Valois de préciser ses intentions sur certains dossiers concernant les collectivités et les acteurs locaux parapublics. Revue de détails.
« C’est une commission exigeante », a prévenu le sénateur (Union centriste) du Val-de-Marne, Laurent Lafon, en présentant à la nouvelle ministre de la Culture Rachida Dati la Commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport, dont les membres l’ont auditionnée le 12 mars.
Conformes à leur réputation, les sénateurs, à force de questions insistantes et récurrentes, ont obtenu certaines précisions, notamment sur des dossiers qui concernent les collectivités et leurs partenaires locaux.
Objectifs généraux : accès à la culture et aux métiers du secteur
La ministre a d’emblée rappelé son message initial délivré lors de son arrivée Rue de Valois le 12 janvier dernier : sa priorité est « l’accès de tous et partout, à la culture, ainsi qu’aux métiers de la culture. » Et de préciser : « cela signifie soutenir nos acteurs culturels par rapport aux innovations technologiques et au contexte budgétaire. »
Relations Etat-collectivités : les Drac « partenaires des élus »
« Les collectivités ne sont pas assez valorisées au ministère de la Culture », a estimé la ministre, précisant qu’il ne s’agissait pas de remettre en cause l’organisation du ministère. Cependant, il convient, à ses yeux « de rappeler que les collectivités investissent plus du double de la contribution de l’Etat dans la culture. Je souhaite donc que les Drac soient des partenaires des élus locaux et qu’elles soutiennent leurs projets. »
Economies budgétaires : pas d’impact, selon la ministre
Aux sénateurs inquiets des conséquences des économies budgétaires annoncées par le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Lemaire – dont 200 millions d’euros sur les crédits « culture » (notamment 95,9 millions pour la création, 99,5 millions pour le patrimoine), la ministre a réaffirmé qu’elle mobilisera la réserve de précaution pour le spectacle vivant, « qui couvre environ 70% des crédits annulés. Il ne manquera pas un euro pour ce secteur dans les territoires. »
Quant au patrimoine, « les projets initiés seront poursuivis. » Enfin, pour ce qui est du programme « transmission des savoirs et démocratisation de la culture », la baisse de crédits se limitera 16 millions d’euros (808 millions au lieu de 824).
Ruralité : les Drac devront se mobiliser
Le « printemps de la ruralité » (concertation sur la culture dans les territoires ruraux) débouchera début avril sur une dizaine de mesures-clefs. Au 12 mars, 30 000 contributions sont parvenues au ministère via la plateforme de consultation, ce qui permet au ministère de cerner les priorités.
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