La Fédération nationale des collectivités pour la culture (FNCC) se réunira en congrès les 11 et 12 avril à Marseille. Les élus veulent un « congrès de solutions », alors que les politiques culturelles abordent une zone de turbulences.

« Nous voulons un congrès de solutions », a fait valoir le président de la  Fédération nationale des collectivités pour la culture (FNCC), le 4 avril, à l’occasion de la présentation du 25ème congrès de l’organisation, qui se tiendra les 11 et 12 avril à Marseille. La FNCC compte sur les débats et tables rondes, pour faire la démonstration que « les collectivités innovent et inventent. ».

Or innover et inventer constituent un impératif, alors que le congrès va se dérouler sur fond « de tension au niveau des budgets et dans les relations avec l’Etat », souligne Frédéric Hocquard, qui cèdera son fauteuil au lendemain de l’événement (lire encadré).

Craintes pour les équipements labellisés

Sur le plan budgétaire, les quelque 204 millions d’euros d’économies demandés au ministère de la Culture par Bercy (sur un total de dix milliards, tous ministères confondus), pour une première phase de réduction du déficit de l’Etat, inquiètent les élus en charge de la culture.

« Les collectivités n’ont pas de marge de manœuvre, a rappelé le président de la FNCC, puisque, contrairement à l’Etat, elles ont l’obligation de présenter en budget en équilibre. »

Les élus s’interrogent notamment sur l’avenir des équipements labellisés cofinancés par l’Etat et les collectivités (scènes nationales, centres dramatiques nationaux, etc.). « Les collectivités ne pourront pas compenser les réductions de l’Etat, a prévenu Frédéric Hocquard, qui ne croit guère à la solution évoquée par Rachida Dati, ministre de la Culture, de mobiliser les crédits de la réserve de précaution.

Solutions budgétaires différenciées

Autre secteur plongé dans l’incertitude : le patrimoine. « On ne voit pas très bien sur quoi pourraient porter les économies de l’Etat », note le président de la FNCC.

Comme elle le fait depuis plusieurs années, la FNCC revendique des « solutions différenciées » selon les besoins des territoires.