Depuis quelques jours, le monde de la culture s’est mis en branle pour condamner l’invasion de l’Ukraine, mais la question de la venue d’artistes ressortissants du pays reste épineuse. Doit-on pénaliser uniquement les proches de Poutine ?
Démission de directeurs de théâtres russes, sanctions contre les personnalités culturelles proches de Vladimir Poutine, résistance des artistes ukrainiens… Le conflit se décline aussi sur le plan artistique.
Cet hommage aux victimes de la guerre a été intégré lors de la dernière représentation du Crépuscule des dieux, à la demande des chanteurs.
Le commissaire Raimundas Malasauskas s'«oppose catégoriquement à l'attaque et l'assujettissement mis en œuvre par la Russie», en concertation avec les deux artistes programmés.
La situation devient de plus en plus difficile pour Valery Gergiev. Proche de Vladimir Poutine, le chef d'orchestre voit une à une ses positions à l'extérieur de la Russie se réduire.
Les institutions et scènes culturelles ont commencé à annuler tournées, spectacles et concerts en France et en Europe, tandis que les démissions tombent en cascade à Moscou et Saint-Pétersbourg.
Alban Rouge est intermittent du spectacle, parfois régisseur au Cent Quatre à Paris, parfois compositeur pour des compagnies de danse. Passionné depuis ses débuts, il regrette le manque de reconnaissance de son métier et, plus généralement, du rôle crucial de la culture.
A l’heure des premières mesures de rétorsion prises contre la guerre en Ukraine, plusieurs expositions s’inquiètent de leur devenir.
Le Français Laurent Hilaire, ex-étoile de l'Opéra de Paris, a annoncé son départ de l'institution moscovite «au vu de la situation» géopolitique». Il s'apprête à quitter la capitale russe.
La metteure en scène et directrice du centre dramatique national de Normandie Lucie Berelowitsch, à l’initiative d’une pétition en solidarité aux artistes ukrainiens face à l’invasion russe, salue le rôle du monde culturel dans la résistance qui s’organise dans le pays.