Au bout de deux semaines de reconfinement, les professionnels du spectacle peinent à sourire.
Contrairement aux Etats-Unis, le monde de la culture français résiste tant bien quel mal aux confinements grâce à l’argent public, observe dans sa chronique Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde ».
Eprouvés par la crise sanitaire et la mise à l’arrêt du secteur culturel, ces travailleurs précaires souffrent de n’avoir aucune visibilité quant à la réouverture des salles.
Ils ont marqué le monde du spectacle pendant des décennies, appréciés des artistes et dans le milieu professionnel. Ce sont deux figures qui se sont éteints. Les hommages se sont multipliés.
L’Unesco a mis en ligne un guide sur les politiques publiques en période de crise sanitaire pour soutenir la capacité de résilience des acteurs culturels et préparer le retour à la vie normale.
Ces professionnels veulent «continuer d'exercer [leur] métier, rare et précieux», alors que le reconfinement a remis leur activité à l'arrêt. Ils lancent un appel de détresse.
« Malgré le confinement, il se passe beaucoup de choses dans les salles de spectacle, les théâtres et les opéras », observe dans sa chronique Guillaume Fraissard, chef du service culture du « Monde ».
Pour nourrir la machine du streaming, les maisons de disques signent à tour de bras et jettent les musiciens après parfois seulement un album, une fois la tendance retombée.
Quatre mois après sa nomination, elle peine à obtenir gain de cause pour les secteurs culturels, heurtés de ne pas être vus comme « essentiels ».
De couvre-feu en second confinement, les salles de spectacles et les festivals en plein marasme subissent les contraintes sanitaires et se résignent à reporter ou annuler leur programmation.