Théâtre, danse, opéra, arts de la rue… Rien ne va plus. Faute de subsides, le nombre de représentations pourrait être divisé par deux la saison prochaine. Et de nombreux professionnels contraints de changer de voie.
Jusqu’ici, le système tenait. En apparence du moins. En coulisses, c’était une autre histoire. Les dirigeants de salles de spectacles, de théâtres, d’opéras tiraient partout la sonnette d’alarme. Ici on ne disposait plus d’assez d’argent pour proposer une saison pleine, là des salles fermaient temporairement, les compagnies avaient de plus en plus de mal à vendre leurs créations à des programmateurs qui croulaient sous des propositions qu’ils ne pouvaient plus accepter, ou à prix cassés, ou pour des durées réduites. La faute à l’inflation qui renchérit tout, aux subventions qui stagnent, quand elles ne baissent pas. Avec toujours la même conséquence : une amputation des moyens disponibles pour la création artistique.
Ce délitement à bas bruit prend des proportions effarantes. D’un côté, 60 % des structures labellisées par le ministère de la Culture (théâtres, opéras, centres chorégraphiques…) clôturent leurs comptes 2023 sur un déficit. De l’autre, les compagnies (théâtre, danse, arts de la rue…) sont aux abois. L’Association des professionnels de l’administration du spectacle a réalisé une enquête dont les résultats vont au-delà des craintes imaginées. Le nombre de dates des représentations baisserait de plus de moitié pour la saison 2024-2025.
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