
Avec des tarifs au choix ou un prix libre, l’accès à un événement est moins lié à la condition financière du spectateur. Rencontre avec des structures et festivals qui ont sauté le pas.
Laisser le choix à son public du prix d’entrée ? Outre des scènes alternatives qui pratiquent depuis des décennies ce type de tarification, les structures culturelles sont encore frileuses. Mais comment parler de droits culturels si l’on ne s’attaque pas aux politiques tarifaires ? En France, les lieux et festivals qui pratiquent le tarif libre ne sont généralement pas directement dépendants de leur billetterie, et, souvent, proposent une programmation de découverte.
Pari réussi
Avec une augmentation de 30 % de la fréquentation et des recettes en hausse de 60 %, la 41e édition des Zébrures d’automne à Limoges affiche des résultats records après avoir instauré un tarif à l’appréciation du spectateur : 5, 10, 15 ou 20 euros. Les lieux ou festivals qui modifient leur approche de la tarification vivent plutôt bien ce changement. À l’image de La Pop, péniche parisienne amarrée sur le bassin de la Villette qui accueille des spectacles, résidences et événements. Depuis l’instauration en 2024 d’une « billetterie responsable » proposant trois tarifs différents, si le prix moyen du billet a légèrement baissé, « le taux de remplissage et les recettes ont largement augmenté », affirme la secrétaire générale Laura Pardonnet.
Inclusivité
Même avec des tarifs réduits, le prix d’un événement conditionne son accès. Opter pour une tarification libre offre au spectateur la possibilité de faire un choix en fonction de sa capacité financière du moment. Une démarche qui évite de conditionner l’entrée, voire le placement dans la salle, à sa catégorie sociale. « Instaurer une billetterie responsable est aussi symbolique : il s’agit d’ouvrir le projet, d’inviter les gens quels qu’ils soient à y prendre part », explique Laura Pardonnet. Aux Mercredis de Prigny, en Loire-Atlantique, les concerts sont à prix libre depuis 44 ans. Le festival fait le plein chaque semaine dans la
Lire la suite sur lalettredumusicien.fr