
Alors que les budgets culturels fondent à l’échelle nationale et locale, plusieurs exécutifs locaux affichent au contraire leur soutien au secteur en maintenant voire en augmentant les dépenses. Paris, Lille, Marseille, Bordeaux, Avignon ou encore Bourges se distinguent parmi les villes. Mais des départements également - le Tarn et le Gard -, ainsi que les régions Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et même Auvergne-Rhône-Alpes, suivent ce chemin. Directeur du Cepel, le Centre de recherches en sciences politiques de l’Université de Montpellier et du CNRS, Emmanuel Négrier dissèque ce phénomène encore modeste et ses ressorts politiques.
Comment analysez-vous ce soutien financier à la culture de la part de certaines collectivités ?
Emmanuel Négrier : En dehors de la région Bourgogne Franche-Comté, je remarque que ce sont surtout des métropoles qui font preuve de volontarisme. Cela démontre que les villes constituent l’espace pour les politiques culturelles, où se gèrent concrètement les équipements et où les événements sont programmés. C’est le degré adéquat de structuration, où les élus sont en prise avec le secteur culturel au quotidien. Cette proximité confère une obligation à intervenir pour les responsables politiques. La...
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