Au lendemain des élections régionales, le rôle des régions en matière culturelle pourrait-il évoluer dans les prochaines années suite aux différents résultats ? Certaines régions appellent à davantage de libertés quant à leurs politiques culturelles afin de ne plus dépendre de l'Etat.
Si on regarde les chiffres, on se rend compte que les régions ne sont pas les premiers financeurs de la culture, loin de là. Ce sont les villes qui arrivent en tête, puis le ministère de la Culture, les départements et enfin les régions. Le montant total de leur investissement dans le secteur culturel s’élève à 760 millions d’euros. Pour autant, ce montant est loin d’être anecdotique, et surtout il répond à des missions précises. Les régions, qui financent les lycées, sont par exemple sensibles au sujet de l’action pédagogique. Aujourd’hui, l’implantation sur un territoire est devenue crucial pour les artistes, notamment pour les orchestres ou les ensembles spécialisés qui cherchent toujours un ancrage dans un lieu. A rappeler que certaines institutions, comme l’Opéra de Rouen ou l’Orchestre national d’Ile-de-France, ont la région comme principal subventionneur.
Vers une déconcentration culturelle ?
Au vu des résultats d'hier soir, le rôle des régions en matière culturelle pourrait bien évoluer dans les prochaines années. Il suffit de regarder deux des vainqueurs des élections hier soir, Renaud Muselier en Provences Alpes Cote d’Azur et Valérie Pécresse, en Ile-de-France. Ils ont le même discours : il demande que l’Etat délègue ses compétences culturelles aux régions, hormis sur...
Lire la suite sur francemusique.fr