Le Sénat présentait ce mardi un plan d’action en douze propositions pour la reprise des lieux culturels, sans certitudes sur l’échéance de la mi-mai. De leur côté, les professionnels attendent toujours le détail des conditions de reprise.
A la mi-mai, la culture fera-t-elle (un tout petit peu) ce qui lui plaît ? Dans son allocution du 31 mars, c’est l’horizon que fixait Emmanuel Macron afin que s’enclenche un «calendrier de réouverture progressive» pour le secteur (de même que pour «le sport, les loisirs, l’événementiel, les cafés et restaurants»), conditionné par des «règles strictes». Alors que la profession attend toujours le détail de cet agenda qui doit s’échelonner «jusqu’au début de l’été», le Sénat présentait ce mardi un plan d’action en douze propositions pour la reprise. Réouverture des musées, monuments, cinémas et salles de spectacle «en format assis» dès la levée des mesures de confinement, paliers de jauges progressifs, fermeture des buvettes, espaces de restauration et confiseries… Parmi les recommandations les plus saillantes : le souhait de voir créé un fonds de l’Etat pour permettre aux établissements culturels de s’équiper en systèmes d’aération et ventilation adéquats, mais aussi amplifier leur offre numérique – en plus d’un maintien des aides pour soutenir l’activité dégradée par les jauges et couvre-feux.
S’appuyant sur l’absence de «certitudes et de garanties» quant à l’échéance de la mi-mai, le Sénat a marqué ses divergences envers la ligne gouvernementale, jusqu’à tacler la «sanction injustifiée» subie par bien des établissements fermés. «La mission ne partage pas l’option du gouvernement sur une réouverture uniforme des lieux sur le territoire à une même date», a fait savoir le rapporteur Roger Karoutchi (LR), prônant des protocoles sur mesure et autorisations délivrées «au cas par cas par le préfet, en concertation avec les collectivités territoriales». Un potentiel caillou dans la chaussure des syndicats du cinéma, lesquels ont toujours plaidé pour une reprise d’un seul bloc, justifiée par des plans de distribution nationale des films.
«Jauge arbitraire des 5 000 personnes»
Favorables à la présentation de tests ou certificats de vaccination à l’entrée des lieux culturels, les ...
Lire la suite sur liberation.fr