Grande absente des débats lors des dernières élections régionales et départementales, la culture est pourtant très largement soutenue et financée par les collectivités territoriales. Le sociologue Quentin Fondu éclaire ce paradoxe.
Une fois de plus, la culture est apparue comme le parent pauvre des élections régionales et départementales qui viennent d’avoir lieu : absente des débats, peu mise en avant dans les programmes et les professions de foi… quand elle n’en fut pas carrément absente. Pourtant le poids des collectivités territoriales est essentiel dans le financement de la culture. Éclairage, avec Quentin Fondu, docteur en sociologie, rattaché au Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP) de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Peut-on parler d'une territorialisation des politiques culturelles ?
Peut-être peut-on même parler d’une « municipalisation » de la culture, car selon le sociologue Guy Saez, « ce sont les villes qui structurent désormais la gouvernance culturelle » (1). Villes et élus locaux ont toujours joué un rôle dans les secteurs artistique et culturel – particulièrement au sein des mairies communistes puis socialistes après 1977 et la large victoire du PS – et occupent depuis quelques années une place centrale dans le financement de la culture, parallèlement aux départements et aux Régions. Selon les chiffres du dossier « Financer la culture » des...
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