La ministre de la Culture Roselyne Bachelot réunit des professionnels des festivals les 17 et 18 février. L’occasion pour ces derniers de l’interpeller sur le fait que le temps presse pour sauver la saison 2021.
La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a fait renaître l’espoir dans les milieux culturels en confirmant, lundi 15 février, sur LCI, l’organisation de concerts-tests en mars ou avril, à Paris et à Marseille (lire encadré). Ces expérimentations seront à l’ordre du jour de réunions prévues les 17 et 18 février entre la ministre et les professionnels des festivals.
Leurs représentants auront néanmoins bien d’autres sujets à aborder avec Roselyne Bachelot. Car, à quatre mois de l’été, ils ne savent toujours pas s’ils seront en mesure de maintenir – et si oui dans quelles conditions – des événements empêchés l’an dernier par la crise sanitaire. Or, le temps presse.
Cruel dilemme pour les organisateurs de festivals
« Nous allons expliquer qu’aujourd’hui encore, nous sommes bloqués : une structure ne peut pas se permettre d’engager des dépenses au risque de devoir tout annuler ensuite sans en être dédommagée, confie le directeur des Eurockéennes de Belfort, Jean-Paul Roland. A contrario, il ne faudrait pas que nous annulions dès maintenant pour réaliser plus tard que nous aurions pu entreprendre quelque chose. » Cruel dilemme, qui conduit les organisateurs à réclamer un fonds de garantie de l’Etat, « comme cela existe en Allemagne et en Norvège, ajoute-t-il, un dispositif assurantiel encourageant à avancer, et si ça ne se fait pas, on est indemnisé ».
Il faut « au moins des normes » pour les organisateurs
« Les Vieilles Charrues, c’est une année de travail, illustre son directeur général, Jérôme Tréhorel. J’ai quatorze salariés permanents et, en temps normal, mon effectif passe à une cinquantaine de personnes en avril, 700 au début du montage puis 2 000 pendant la manifestation. » Conscient qu’il est peu vraisemblable que l’édition 2021 ressemble à 2019, il attend des pouvoirs publics « au moins des normes : taille de la jauge ? Public assis ou debout ? » Conscient aussi que la situation sanitaire ne cesse d’évoluer, il plaide pour « un cadre resserré au début, puis élargi progressivement si elle devait s’améliorer. Tant de spectateurs au départ, puis on augmente ; seulement assis au départ, puis assis et debout ; etc. Car qui peut le plus peut le moins. »
Concert assis ou debout ?
Lui qui, en temps normal, accueille l’équivalent d’« un Stade de France chaque soir pendant quatre jours d’affilée » est prêt à lancer un nouveau projet, une « édition éphémère », et ce, d’autant qu’il ne voit « pas de signes montrant une amélioration fulgurante ». Une série de concerts à 5 000 spectateurs assis ? « Si le format est celui-là, on fera en sorte de s’adapter au cadre », répond-il. Au contraire...
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