Affiches, logos ou projets gratuits, ça suffit ! Artistes, photographes, communicants, scénographes, auteurs, illustrateurs, designers et même pyrotechniciens signent une tribune commune contre les appels d’offres publics non idemnisés. Et espèrent faire modifier la législation.
Le monde de la création ne veut plus travailler à l’œil pour des musées, des régions ou des mairies. Vingt-huit organisations professionnelles viennent de rédiger une tribune contre les appels d’offres publics non indemnisés. Si des mobilisations ont déjà eu lieu sur ce sujet, comme celle des graphistes en 2013, jamais elles n’avaient réuni autant de monde. Car cette fois, illustratrices et illustrateurs, photographes, artistes, auteurs et autrices, designers, communicants et communicantes, graphistes, webdesigners ou scénographes, tous s’estiment maltraités par la commande publique.
Même les pyrotechniciens se sont joints au mouvement. « Le syndicat de la pyrotechnie nous a signalé que les organismes publics demandaient à ses adhérents des notes d’intention préalables à la signature d’une commande. Pour élaborer ces recommandations, il faut travailler trois ou quatre jours. Seul le candidat retenu sera payé. Nous nous sommes rendu compte que toutes les professions de conseil et de conception étaient amenées à fournir des rapports, des avant-projets sommaires et parfois détaillés, des plans d’action, avant même de signer le moindre contrat. Ce qui revient à faire 30 à 40 % du travail gratuitement », explique Mathias Rabiot, gérant d’une agence de design graphique, à l’origine de cette tribune. Car réfléchir à une idée qui sera ensuite exprimée en note descriptive, en maquette, en esquisse, il faut le répéter, c’est un travail intellectuel qui prend du temps. « C’est de la matière grise pure », insistent les signataires.
Des abus pointés du doigt
Ces derniers pointent en particulier un article du Code de la commande publique prévoyant une indemnisation seulement en cas...
Lire la suite sur telerama.fr