Dans la foulée des États généraux des festivités populaires et culturelles, qui se sont tenus fin septembre, la Fédération nationale des comités et organisateurs de festivités vient d'adresser un courrier à la ministre de la Culture pour défendre ses propositions.
La Fédération nationale des comités et organisateurs de festivités (FNCOF) regroupe plus de 2 800 structures, qui peuvent être aussi bien des comités des fêtes que des collectivités locales, offices du tourisme ou organisateurs de festivals. Elle a organisé, le 30 septembre dernier – avec notamment le soutien de l’AMF et de l’AMRF –, à Montargis, les deuxièmes États généraux des festivités populaires et culturelles, afin de faire le point sur les conséquences de la pandémie sur le secteur.
Encore une saison très perturbée
Sans surprise, le constat n’est guère enthousiasmant. Pendant l’été 2021, selon une enquête réalisée par la fédération, moins de la moitié des événements prévus (44 %) se sont effectivement déroulés. Et ce pour des causes diverses : interprétation plus ou moins rigoureuse des textes par les préfectures, «manque de visibilité» du fait des fréquents changements des règles sanitaires, manque de bénévoles. Le pass sanitaire et les contraintes qu’il impose en matière de contrôles a provoqué l’annulation de 10 % des événements.
Autre chiffre très révélateur : alors qu’en année normale, environ 70 000 cachets sont versés par l’intermédiaire du Guso (guichet unique du spectacle occasionnel), ce chiffre est tombé à 25 000 en 2021.
Les annulations de festivals, de fêtes votives, de feux d’artifice (le syndicat des artificiers et de créateurs de spectacles pyrotechniques a fait état d’une situation «alarmante» ) ont été légion. Avec pour conséquence une forte «démotivation des membres bénévoles» et une frustration de la population habituée, l’été, à profiter de festivités devenues traditionnelles. Quant aux artistes, ils ont témoigné de leurs difficultés face à des organisateurs qui hésitent, depuis 18 mois, à signer des contrats, vu l’incertitude de la situation. Malgré l’absence de contrats, les artistes sont pourtant bien obligés d’engager des frais (répétitions, entretien ou achat de matériel, etc.).
Propositions concrètes
La FNCOF a donc pointé, pendant les États généraux, le risque réel «de voir disparaître un grand nombre d’associations». Et ses membres ont insisté sur la nécessité de travailler dès maintenant à l’organisation de la saison 2022, dont la vigueur sera déterminante pour l’avenir de toute une filière.
Certes, l’État a été en partie au rendez-vous, avec la mise en place de plusieurs dispositifs représentant une véritable bouffée d’oxygène : l’aide de 600 euros par employeur (valable jusqu’au 31 décembre prochain), sur les contributions et cotisations dues au Guso (lire Maire info du 14 septembre). Et le déploiement sur la même période, par le GIP Café-Culture, de la prise en charge d’une partie des cachets, dans la limite de 2000 euros par structure. Ces deux aides ont représenté un effort de ...
Lire la suite sur maire-info.com