En ce début d'année, le pass culture franchit un cap supplémentaire en 2022, avec son élargissement aux jeunes à partir de 15 ans, avec un volet destiné au milieu scolaire, à partir de la 4è. Objectif : encourager les actions d’éducation artistique et culturelle.
«Une petite révolution» : le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, qualifie ainsi l’extension du pass Culture aux jeunes de 15 à 17 ans, en trois temps au cours de ce mois de janvier.
Initialement destiné aux jeunes de 18 ans, le dispositif est donc élargi, avec une double composante : individuelle et collective. La part individuelle se résume à un montant de 20 euros par an à 15 ans, 30 euros à 16 et 17 ans. A consommer au plus tard à la date de son 18e anniversaire. La part collective consiste en une somme forfaitaire versée aux établissements scolaires, destinée aux élèves de 4è à la terminale. A charge pour les collèges et lycées de la dépenser en «activités d’éducation artistique et culturelle (EAC) effectuées en groupe et encadrées par les professeurs». Elle doit être, elle, dépensée dans l’année.
Donner plus de «valeur» au pass Culture
«Une petite révolution», confirme la rectrice de l’Académie de Versailles, Charline Avenel, qui l’a expérimenté depuis novembre, comme c’est le cas aussi dans l’Académie de Rennes. «En accrochant le pass culture à l’EAC, on lui ajoute de la valeur», développe-t-elle. «C’est un élément majeur de nos politiques publiques», appuie le directeur régional des Affaires culturelles (DRAC) d’Ile-de-France, Laurent Roturier, par ailleurs président de l’association nationale des Drac. En travaillant sur l’offre culturelle, le «pass» montre qu’il ne se réduit pas à «un grand supermarché dans lequel on vient piocher par hasard», poursuit-il, en réponse aux détracteurs du dispositif dans sa version d’origine.
Lever le frein de la mobilité
Laurent Roturier insiste sur le rôle «essentiel» des collectivités. D’abord, en termes de contenu : via un théâtre en régie, un musée, une scène conventionnée ou encore une manifestation qu’elle organise, une commune pourra apporter sa contribution au projet de sortie scolaire, illustre-t-il. Notamment en aidant au déplacement, «souvent un frein à la pratique artistique, à la fréquentation de lieux et d’équipements». Sachant que la dotation dont bénéficiera l’établissement scolaire pourra déjà intégrer une part transport.
Partenariats collectivités et ministères de la Culture et de l’Education nationale
Charline Avenel mise même sur l’instauration d’un «partenariat» entre l’Etat, représenté par ses ministères de l’Education nationale et de la Culture, et les collectivités locales. Et ce, à travers Adage, un outil ...
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