La salle fait l’objet d’une bataille entre sa directrice, Valérie Deulin, et le maire, Patrick de Carolis, depuis que la ville a décidé de la reprendre en régie directe et de baisser sa subvention.
Serait-ce une nouvelle version du pot de terre contre le pot de fer ? A Arles, le joli théâtre à l’italienne de la ville, construit en 1838 et niché parmi les terrasses de café du boulevard Georges-Clemenceau, fait l’objet d’une bataille saignante entre sa directrice actuelle, Valérie Deulin, et le maire de la ville, Patrick de Carolis, ancien président de France Télévisions, élu en juin 2020 aux commandes de la cité arlésienne.
A la tête depuis 2007 de cette salle de 293 places, Valérie Deulin y a proposé une programmation de grande qualité, axée sur la création contemporaine, accompagnée par un solide travail de médiation culturelle sur le territoire, Arles étant, avec ses 760 km2, la commune la plus étendue de France. On a pu notamment voir passer au Théâtre d’Arles toute la brillante nouvelle vague théâtrale française et européenne, de Julien Gosselin à Caroline Guiela Nguyen en passant par Tiago Rodrigues, qui fait cette année l’ouverture du Festival d’Avignon dans la Cour d’honneur du Palais des papes.
Un travail de service public, correspondant au statut de scène conventionnée d’intérêt national, labellisée Nouvelles Ecritures, dont bénéficie le théâtre depuis la fin des années 1990, quand la ville d’Arles a décidé d’opérer une délégation de service public et de confier la gestion du théâtre à une association. Or, à la faveur de la fin du mandat de six ans de...
Lire la suite sur lemonde.fr