Ils représentent le tiers des 7.300 festivals recensés en France et plus de la moitié ont été créés après 2010. Ancrés dans leurs territoires, les festivals ruraux bénéficient du soutien de leur écosystème local.
On aurait pu les imaginer « à l'ancienne », avec une programmation traditionnelle ou un financement bricolé… L'étude sur les festivals en milieu rural que publie France Festivals va à l'encontre des idées reçues.
« Ce n'est ni le no man's land, ni une sous offre, car il ne faut pas opposer festivals des métropoles et des champs, il y a des interactions entre villes et campagnes », explique le chercheur Emmanuel Négrier qui, avec son confrère Aurélien Djakouane, mène depuis des années un travail de fond baptisé SoFest !
Concentration littorale
Cette fois, ils se sont centrés sur les bourgs ruraux (15 % de la population), le rural à habitat dispersé (15 %) et le rural à habitat très dispersé (2 %), périmètres réunissant un tiers des 7.300 festivals recensés en France.
S'il y a bien une tendance à la métropolisation des festivals (les Bouches-du-Rhône et Paris en comptent le plus), « rapporté à la population, le constat est tout autre, les départements ruraux ont une offre plus importante que leurs homologues urbains », souligne Emmanuel Négrier. Les Hautes-Alpes (avec 47 festivals pour 100.000 habitants) sont en tête, suivis du Gers et de la Creuse.
Près de la moitié de ces événements ont été créés après 2010 et sont plus « estivaux » que la moyenne des festivals. Preuve en est la surreprésentation des festivals l'été sur les littoraux méditerranéen, breton ou atlantique. « Ces événements captent un public de proximité mais aussi les vacanciers, population à l'appétence culturelle certaine », poursuit Emmanuel Négrier.
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