Si l’Etat apporte l’essentiel de l’aide financière nécessaire à la survie des acteurs de terrain et artistes en cette période de crise sanitaire, certains territoires franciliens ont également pris des initiatives pour les soutenir.
La culture vivante n’en finit plus d’attendre… et de mourir à petit feu. L’arrivée des vaccins contre la Covid en janvier avait fait naître l’espoir d’une réouverture à court terme des salles de spectacles, lieux où les contaminations sont rares. Las, l’apparition de variants plus contagieux ralentit ce retour à la normale et Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture, ne s’aventure plus à donner de date. Si l’Etat a prévu un ensemble de dispositifs pour aider financièrement les artistes et les acteurs culturels, le secteur souffre énormément, en particulier en Ile-de-France où se concentre la plupart des manifestations.
D’où la volonté de certaines collectivités locales d’apporter un soutien économique supplémentaire. Des plans d’urgence ont en réalité été pris dès le premier confinement et abondés par la suite, d’abord par la région Ile-de-France (voir encadré) et la mairie de Paris, avec un plan qui représente actuellement un total de 25,7 millions d’euros.
Des solutions pour aider la culture vivante
Mais ce sont aussi les municipalités franciliennes qui ont tenté de trouver des solutions pour aider la culture vivante. Celle de Montreuil (Seine-Saint-Denis), à l’origine d’une lettre demandant la réouverture des lieux de culture en date du 16 décembre et signée par une centaine d’élus locaux, est à la pointe de ce combat. « Nous continuons de payer à 100 % tous les artistes vacataires qui devaient intervenir régulièrement dans nos équipements culturels et scolaires, ce qui n’est pas neutre sur le plan budgétaire », indique Alexie Lorca, adjointe au maire en charge de la culture.
Même état d’esprit à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), également une municipalité de gauche. « Nous avons aidé le spectacle vivant en maintenant les coûts-plateaux pour les spectacles annulés au théâtre municipal Fontenay-en-Scènes. Nous n’avons pas entièrement indemnisé les compagnies, mais elles ont reçu ce que coûtait le plateau. L’ensemble de ces sommes représentent 60 000 euros », explique May Bouhada, adjointe au maire déléguée à la culture.
A droite également, les villes ne sont pas restées inactives. C’est le cas de Sceaux (Hauts-de-Seine). « Le festival de lectures publiques Paroles a été reporté mais nous avons payé par avance certaines prestations à des compagnies théâtrales », rappelle Jean-Philippe Allardi, adjoint au maire chargé de la culture. A Fontenay-sous-Bois, le festival de rock Les Aventuriers, qui a lieu en décembre, a été décalé à la saison prochaine. « Mais si les spectacles sont de nouveau annulés, les artistes seront indemnisés », explique May Bouhada.
Report et création d’évènements
En sus de ces dédommagements, les mairies peuvent aussi aider les artistes en jouant sur les dates de programmation ou les lieux des évènements qu’ils organisent. « Nous avons prévu de...
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