A l’approche d’un week-end de manifestations festives dans toute la France pour obtenir du gouvernement la réouverture des lieux culturels, « La Gazette » a interrogé des élus locaux confrontés à l’occupation de théâtres dans leur collectivité. Tous, à l’image de leurs associations, appuient les revendications des professionnels.
Des centaines de manifestations se voulant à la fois revendicatives et festives se tiendront samedi 20 mars, parfois le lendemain, dans tout le pays, à l’appel du Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac), qui a choisi pour slogan « Le printemps est inexorable », phrase du poète chilien Pablo Neruda… cité par la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, le 14 décembre 2020. Elle entendait alors donner un horizon à un milieu impatient de retrouver la scène et le contact avec le public. Une impatience doublée d’une exaspération, en témoignent les dizaines d’occupations de lieux en cours, depuis celle du théâtre de l’Odéon à Paris, qui a ouvert la voie, le 4 mars. Des initiatives soutenues par les élus locaux, quelle que soit leur couleur politique.
« C’est leur seule vitrine »
« Un regard bienveillant », l’expression est récurrente chez les élus des villes visées par des sites occupés. Si l’adjoint LR à la Culture de Saint-Etienne, Marc Chassaubéné, dit ne pas pouvoir officiellement « cautionner » l’occupation « illégale » de la Scène de musiques actuelles (SMAC) Le Fil, « on peut comprendre ce mode d’action car c’est leur seule vitrine, leur seule voie d’expression », ajoute-t-il dans la foulée. « Ils ont investi leur outil de travail, chez nous, le Quartz, et sont parfaitement respectueux des lieux », commente son homologue PS de Brest, Réza Salami, qui se dit « solidaire de leurs revendications ». « On a affaire au CDN La Comédie à des gens responsables, confirme leur collègue LR de Reims, Pascal Labelle. Nous avons juste demandé de...
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