Les artistes ou techniciens, qui verraient leurs engagements annulés ou reportés pour la période allant du 27 décembre 2021 au 31 janvier, pourront bénéficier du dispositif d’activité partielle.
Cela s’appelle déminer le terrain. Alors que de nombreux spectacles et concerts ont été reportés ou annulés à la suite des nouvelles restrictions sanitaires, l’exécutif a décidé de faire un geste pour les intermittents du spectacle et de les faire bénéficier du chômage partiel, comme le reste des salariés du secteur privé. «La volonté du gouvernement est de ne laisser personne sur le bord du chemin», assure-t-on au cabinet de Roselyne Bachelot, la ministre de la culture.
Concrètement, les intermittents qui bénéficient d’un «contrat» ou d’une «promesse d’embauche formalisée», pour la période allant du 27 décembre 2021 au 31 janvier, pourront bénéficier du dispositif d’activité partielle si leurs engagements sont annulés ou reportés à cause de la crise sanitaire et des nouvelles mesures, devaient annoncer, jeudi 6 janvier, Mme Bachelot et la ministre du travail, de l’emploi et de l’insertion, Elisabeth Borne.
«L’idée est de permettre aux intermittents d’enregistrer leurs heures même si les spectacles pour lesquels ils travaillent ne peuvent pas avoir lieu», explique-t-on rue de Valois. Les intermittents du spectacle, qu’ils soient artistes ou techniciens, doivent déclarer au moins 507 heures de travail sur une période de douze mois pour pouvoir bénéficier du régime de l’assurance-chômage.
Trésorerie en tension
Alors que le secteur du spectacle vivant commençait à redresser la tête, les mesures annoncées lundi 27 décembre par le premier ministre, Jean Castex, ont douché les professionnels. L’interdiction des concerts debout et l’instauration d’une jauge maximale de 2 000 personnes en intérieur et de 5 000 personnes en extérieur, et ce pour une période de trois semaines à compter du lundi 3 janvier, ont contraint de nombreux organisateurs à reporter ou annuler leurs prochaines manifestations, mettant de nouveau leur ...
Lire la suite sur lemonde.fr