Non reconduit comme directeur de la scène nationale de l’Archipel, Borja Sitjà s’estime victime d’une décision abusive. La mairie RN et la région PS assument leur choix au regard de défaillances dans la gestion de l’offre culturelle locale.
Le conseil d’administration a tranché : Borja Sitjà ne sera pas reconduit pour trois ans dans ses fonctions de directeur de la scène nationale de l’Archipel, à Perpignan. Pour Nicolas Dubourg, président du Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac), c’est bel et bien la tête de Sitjà qui a été coupée par la ville et son maire RN, Louis Aliot : «Nous sommes interloqués par cette décision violente et unilatérale. Perpignan souhaitait clairement un changement de direction. Mais une scène nationale implique une politique partenariale, un dialogue entre Etat et Région, une logique de transition. L’esprit du label d’Etat n’a pas été respecté.»
En poste depuis juin 2016, le directeur barcelonais souhaitait le renouvellement de son contrat qui s’achèvera en juin 2022. Réuni le 29 novembre, le CA en a donc décidé autrement. Les deux représentants de l’Etat ont voté en faveur de cette reconduction ; ceux de la ville et de la communauté urbaine ainsi que la personnalité qualifiée par l’Etat se sont prononcés contre, tandis que deux représentants de la région Occitanie se sont abstenus, tout comme les salariés. Soit au total 10 voix contre, 2 voix pour et 3 abstentions. «Trois positions différentes, c’est un peu inédit», confie Michel Roussel, le directeur régional des affaires culturelles en Occitanie, qui ...
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