A la demande du Premier ministre Gabriel Attal, la députée (LR) de Haute-Savoie Virginie Duby-Muller mène une mission sur l’ingénierie culturelle en milieu rural. Un travail en lien avec le Printemps de la ruralité lancé par la ministre de la Culture Rachida Dati. Le manque d’ingénierie fait partie des principales difficultés que pointent à l’unisson les élus ruraux.
Dans un courrier daté du 22 février dernier, le Premier ministre Gabriel Attal a chargé la députée (LR) de Haute-Savoie d’une mission sur l’ingénierie culturelle. C’est une problématique « centrale [et] indispensable à l’élaboration de diagnostics territoriaux, à l’élaboration puis au déploiement de projets culturels sur les territoires, ou encore à l’identification des dispositifs et financements mobilisables », justifie le chef du gouvernement, qui rappelle que cette ingénierie fait souvent défaut dans les communes et intercommunalités rurales « du fait de la modestie de leurs moyens humains, techniques et financiers. »
Informer, former et accompagner les élus ruraux
Au cours de ses déplacements et de ses auditions d’acteurs culturels (élus, professionnels, associations, organismes de formation etc.), la députée a d’ores et déjà identifié un « triptyque » dans la palette de mesures à envisager. « Il s’agit de l’information des élus, de leur formation, et de leur accompagnement, indique Virginie Duby-Muller. Généralement, les maires ruraux manquent des informations nécessaires pour le montage de projets. Le plus souvent, ils n’ont pas d’adjoint en charge de la culture et encore moins de responsable des affaires culturelles. Il leur manque donc les réseaux, et les connexions dans le secteur culturel. »
Pour la parlementaire, l’impératif concerne aussi les fonctionnaires, qu’il s’agisse « de la préfectorale ou de la fonction publique territoriale, où il existe des marges de progression en matière de compétence culturelle des agents. »
« L’éloignement » des Drac
Parmi les écueils repérés par Virginie Duby-Muller figure aussi « l’éloignement des Drac », souvent évoqué par les acteurs culturels locaux. « Il s’agit de l’éloignement géographique, certains élus devant faire par exemple plus de deux heures de route pour se rendre à la Drac de leur région. Mais c’est aussi un éloignement au sens d’une absence d’information sur les interlocuteurs à contacter. Les maires souhaiteraient avoir en Drac un interlocuteur identifié et référent pour le monde rural », détaille la députée.
Pourtant, des solutions commencent à s’esquisser.
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