Missionnés en 2020 par la ministre de la Culture pour dresser un état des lieux des orchestres permanents en région et envisager leur avenir, Anne Poursin, cheffe de l’Inspection de la création artistique, et Jérôme Thiébaux, musicologue, ont remis leurs conclusions le 8 novembre. L’avenir des formations symphoniques sera mis à l’ordre du jour d’un des prochains conseils des territoires pour la culture.

Remis à la ministre de la Culture Roselyne Bachelot le 8 novembre, le rapport «Pour un nouveau pacte symphonique», qui n’a pas encore été publié, comprend pas moins de 51 mesures visant à adapter les orchestres permanents à la société du XXIème siècle.

Accompagnés par une mission ad hoc, qui s’est élargie à plusieurs reprises aux partenaires sociaux, les deux rapporteurs devaient d’abord dresser un état des lieux du secteur. Les deux experts ont posé leur loupe sur 31 orchestres permanents (hors orchestre de l’Opéra national de Paris). Ils se sont aussi livrés à des comparaisons internationales (Allemagne, Finlande, Royaume-Uni) et avec d’autres modèles d’ensembles musicaux.

Etat, collectivités et orchestres : «un nouveau pacte symphonique»

Leurs travaux ont mis en lumière une grande «hétérogénéité», «qu’il s’agisse de l’environnement politique des orchestres, de leurs missions ou de leur organisation», souligne la note de synthèse du ministère de la Culture.

Les deux rapporteurs devaient également produire des préconisations pour «esquisser les fondations d’un nouveau ‘pacte symphonique’ entre l’Etat, les collectivités territoriales et les orchestres». Ils en ont formulé 51, qui vont maintenant faire l’objet d’une évaluation de la Direction générale de la création artistique (DGCA). La ministre Roselyne Bachelot a précisé à La Gazette que les orchestres permanents seraient à l’ordre du jour d’un des prochaines conseils des territoires pour la culture (CTC).

Quatre axes de travail déjà actés par Roselyne Bachelot

A ce stade, Roselyne Bachelot a d’ores et déjà acté quatre axes de travail, afin de poursuivre la réflexion dans le sillage du rapport :
. une «démarche participative d’observation», afin de disposer d’une connaissance fine du secteur ;
. les parcours d’insertion des jeunes musiciens d’orchestre et leur professionnalisation en lien avec les établissements d’enseignement supérieur artistique ;
. la place de la création musicale dans la programmation des orchestres, avec le développement des résidences de composition, au financement desquelles le ministère de la Culture contribuera ;
. la révision du label «Orchestre national en région» (cahier des missions et des charges) à la lumière des ...