Onze mois après l’annonce d’Emmanuel Macron, rien n’est revenu à la normale et le gouvernement doit choisir : prolonger l’année blanche, l’adapter ou la repenser ? Pour trancher, il s’appuiera sur une mission de diagnostic confiée à André Gauron, expert à la Cour des comptes.
Le 6 mai 2020, Emmanuel Macron annonce la mise en place d’une « année blanche » pour les intermittents du spectacle. Il s’engage à ce que leur indemnité chômage soit prolongée « d’un an, au-delà des six mois où leur activité aura été impossible, [soit du 1er mars 2020] au 31 août 2021 ». Une date définitivement actée par arrêté le 22 juillet 2020. C’est un soulagement : pour être indemnisés entre deux contrats, artistes et techniciens doivent avoir accumulé 507 heures de travail sur douze mois. Une mission impossible en plein confinement. À ceux-là, l’année blanche donne donc un peu d’air. Sauf que, lorsqu’il prend la parole, le président de la République croit encore que le retour à la normale est pour bientôt.
Onze mois plus tard, rien n’a changé. Aucun concert n’a pu se tenir, les théâtres demeurent fermés, et de plus en plus de festivals (Les Eurockéennes, Lollapalooza, Main Square, Beauregard...) se résignent cette année encore à l’annulation, malgré la possibilité d’accueillir cinq mille personnes assises, masquées et à distance. Pire, les perspectives d’une reprise d’activité restent vagues. Dans sa dernière allocution, mercredi 31 mars, Emmanuel Macron a bien évoqué un...
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