«Un secteur de passionnés sous pression». La Guilde des Artistes de la Musique (GAM) et le collectif CURA viennent de publier les résultats de la première enquête en France sur un sujet encore tabou : la santé mentale dans l’industrie musicale.
Ce rapport a été établi par les quatre fondateurs de Cura et publié ce 17 octobre 2019.
«Les spécificités de nos métiers engendrent des problèmes de santé physique et mentale sérieux (rythme de travail, voyages, travail nocturne, environnement festif, pression des réseaux sociaux et du nombre de clics, trac pendant les prestations, complexité juridique, précarité, gestion de l’échec ou du succès, distorsion entre rêves et réalité …)», indiquent les auteurs.
«Les chiffres que nous avons trouvés sont inquiétants, et bien souvent plus élevés que les moyennes nationales. En outre, le fossé entre le grand nombre de personnes en souffrance et le petit nombre de personnes qui se soignent est très important :
- 4 personnes sur 5 souffrent parfois ou souvent d’anxiété, de stress, de dépression, de troubles du sommeil et de mauvaises habitudes alimentaires et seulement 2 personnes sur 5 sont allées chercher de l’aide et ce, surtout auprès de leurs proches (famille et amis).
- Autres chiffres inquiétants : 1 femme sur 2 parmi nos répondantes dit avoir été victime parfois ou souvent de harcèlement moral et près d’1 femme sur 3 dit avoir été victime au moins une fois de harcèlement sexuel. 39% chez les artistes féminines.
L’objectif de cette enquête est d’alerter les professionnels de la musique et les pouvoirs publics quant au mal-être des femmes et des hommes qui travaillent dans le secteur musical.»
Le collectif CURA et la GAM travaillent à la rédaction d’un Guide pratique de prévention à destination des professionnels de la musique, à paraître début 2020.
Des ateliers seront aussi proposés à partir du mois de janvier.
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