“Lieu de création artistique et d’engagement”, la Gaîté Lyrique “nouvelle formule” imbrique sa vocation artistique et musicale à la volonté d’en faire un laboratoire politique du temps présent.
Rebaptisé Gaîté Lyrique-Fabrique de l’époque depuis sa récente reprise par plusieurs collectifs, associations, éditeurs et médias (Arty Farty, Arte France, makesense, SINGA, Actes Sud), cet établissement culturel de la Ville de Paris invite artistes et activistes, musicien·nes et intellectuel·les, à penser et représenter l’esprit et la matière de nos temps agités.
Tous et toutes se mêlent les un·es aux autres, sans que les frontières de leurs propres espaces d’expression n’en soient pour autant effacées. Il s’agit moins ici de fusionner l’art et la pensée que de confronter leurs ressources et d’ouvrir des voies de passage grâce auxquelles les publics trouveront des repères dans les failles du présent, voire des issues possibles. “Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve”, nous a appris le poète Hölderlin.
Eu.topia, Ici on imagine l’Europe
Présidée par Vincent Carry, porte-voix des structures culturelles alternatives depuis sa création des Nuits sonores à Lyon et de sa structure Arty Farty à la fin des années 1990, la nouvelle équipe de la Gaîté n’a pas décidé par hasard de faire de l’Europe, ou plus précisément d’une certaine idée utopique de l’Europe – une “Eu.topia” –, l’axe structurant de la programmation des cinq mois à venir, avant les élections de juin prochain.
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