Le livre, la musique, l'audiovisuel sont les produits culturels les plus demandés. En généralisant le pass culture, le pari est aussi de toucher les jeunes les plus éloignés de la culture.
Comment les jeunes ont-ils utilisé le pass culture durant la phase d'expérimentation ? En Bretagne, seule région intégralement couverte, 80 % des bénéficiaires potentiels ont actionné l'application, dépensant 105 euros en moyenne sur dix mois, avec un potentiel d'achats de 252 euros sur vingt-quatre mois, soit deux fois moins que le crédit alloué.
Le pass peut donc mieux faire. Mais il est probable que les jeunes l'utiliseront davantage dès que le dispositif sera généralisé sur le territoire et mieux médiatisé. Dans cette région comme dans les autres départements testés, 91 % des offres réservées sont payantes, ce qui confirme son potentiel impact sur la relance du secteur.
Le livre en tête
Le contexte sanitaire a placé le livre en tête, avec plus de 400.000 exemplaires achetés. Le directeur de la librairie Le Failler à Rennes, Dominique Fredj, a constaté une hausse de la fréquentation annuelle de son établissement « de 8-9 % environ », avec des jeunes « venus de tous les quartiers de la ville et de tous les milieux ». Leurs choix sont très éclectiques, de la BD à la littérature en passant par des auteurs abordant des thèmes sociétaux. « Et on arrive à les fidéliser, une fois leur crédit épuisé », se félicite-t-il.
Très appréciés aussi, les événements musicaux. Ainsi l'édition 2019 des Vieilles Charrues a écoulé 1.200 places en moins de 30 minutes. « Le pass est une bonne initiative qui permet de manière équitable à tous les jeunes d'avoir accès à toutes les cultures », estime le directeur du festival, Jérôme Tréhorel.
Des plates-formes aux salles
Les achats d'instruments ont également la cote. Samir Srour, patron du magasin West Music à Vannes, a dû référencer de nouveaux produits depuis la mise en oeuvre du pass. « La demande est forte en...
Lire la suite sur lesechos.fr