Quoi de neuf, un bon mois après le début de l’occupation de l’Odéon et depuis que les mesures de «freinage» de l’épidémie annoncé le 31 mars par le président de la République complexifient l’organisation de débats et autres agoras en plein air, et limitent le nombre d’invités dans les espaces fermés ? Quoi de neuf, surtout, depuis que le décret sur la réforme de l’assurance chômage est passé en catimini, le 30 mars ? Force est de constater que si une centaine de théâtres restent occupés par des précaires, des intermittents, des étudiants et élèves d’école – parfois de manière symbolique – ils n’ont obtenu jusqu’à présent aucune ébauche de réponse à leurs demandes. Rappelons les cinq points cardinaux : l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage dont les propres artisans reconnaissent qu’elle a été imaginée en 2017 dans une perspective de plein-emploi ; la prolongation de l’année blanche pour les intermittents ; un élargissement de l’ouverture des droits ; et bien sûr l’ouverture des salles et la reprise des activités.
Doit-on vraiment s’en étonner ? En pleines restrictions sanitaires renforcées, cette semaine-anniversaire a beaucoup consisté à interroger les conditions d’occupations et le lien avec l’institution plutôt que de provoquer l’intérêt du ministère de la culture qui fait très bien le dos rond, et semble parier sur un effilochement du mouvement et l’accroissement des tensions entre directions et occupants. Un bon...
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