Bras de fer avec les élus de la ville de Carhaix, JO de Paris, baisse du pouvoir d’achat... Le festival breton, qui doit se dérouler du 11 au 14 juillet, s’interroge très sérieusement sur son avenir.
Les Vieilles Charrues seront-elles bientôt hors d’usage ? La crise économique, l’augmentation du cachet des artistes, les JO de Paris et les problèmes récurrents avec la mairie de Carhaix... Cette année, le festival breton, créé en 1992, est dans la tourmente. Selon les organisateurs de l’événement, l’édition 2024 «pourrait bien être la dernière».
Moins d'un mois avant leur lancement, les Vieilles Charrues ont encore des tickets à vendre pour le jeudi 11, samedi 13 et dimanche 14 juillet. La soirée du vendredi, qui accueille PJ Harvey et Sting, affiche complet. Les forfaits deux, trois et quatre jours également. Si de nombreux billets sont encore disponibles, c'est en partie à cause de «la baisse du pouvoir d'achat des Français», estime Jérôme Tréhorel, le directeur de la manifestation.
Bien qu'elles aient lieu loin de la capitale, les Vieilles Charrues aussi subissent «la concomitance avec les Jeux olympiques», explique-t-il encore. «Les festivaliers qui venaient trois ou quatre jours ne viennent plus qu'un jour ou deux. Peut-être vont-ils à d'autres festivals ou assistent aux Jeux olympiques, je ne sais pas. En tout cas, les festivaliers font plutôt des achats de dernière minute. Les JO sont très gourmands en termes de personnels et de matériels et leur forte puissance médiatique n’arrange rien. Il y a moins de places pour les festivals.»
Par ailleurs, les organisateurs des Vieilles Charrues sont en plein combat contre les élus de la mairie de Carhaix. «Pertes de terrains essentiels», «préemption de nos futurs bureaux», «taxe surprise de près de 400.000 euros»... La direction du festival a détaillé sur les réseaux sociaux les reproches qu'ils font à la commune. De son côté, Christian Troadec, le maire de Carhaix et président de Poher communauté (une commission intercommunale pour l'accessibilité aux personnes handicapées) a estimé que la direction du festival faisait «de la politique et du chantage». «On a encore des réunions la semaine prochaine, reprend Jérôme Tréhorel. Mais je m’inquiète pour l’avenir des Vieilles Charrues.»
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