L’ étude révèle d’importantes disparités selon les branches, dont les plus touchées sont le spectacle vivant et les prestations techniques.
C’est une étude qui tombe à point nommé. Publiée le 26 mars par l’Unédic, elle analyse « l’impact de la crise sanitaire sur l’emploi des intermittents du spectacle en 2020 ». Alors que la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, et la ministre du travail, Elisabeth Borne, devraient recevoir, dans le courant de la semaine prochaine, les conclusions de la mission de diagnostic – confiée à André Gauron, conseiller maître honoraire à la Cour des comptes – sur les suites à donner à l’année blanche, les chiffres fournis par l’Unédic révèlent d’importantes disparités entre les différentes branches et selon les métiers du secteur culturel.
Sur tout le territoire, les salles de concerts, les cinémas et les théâtres sont fermés au public depuis mars 2020 (hormis une réouverture partielle entre fin juin et fin octobre). Malgré ce contexte, « l’activité globale dans le spectacle intermittent professionnel s’élève, en 2020, à 71 % de l’activité en 2019 », indique l’organisme gestionnaire de l’assurance-chômage. Sans surprise, le spectacle vivant (59 % d’activité en 2020 par rapport à 2019) est généralement plus affecté que le spectacle enregistré (86 %). Derrière ces pourcentages se cachent des écarts considérables. Ainsi, si la production de films d’animation, la radiodiffusion et la production audiovisuelle ont été peu impactées en 2020, à l’inverse, le spectacle vivant privé et les prestations techniques pour la création et l’événement ont vu leur activité tomber respectivement à 50 % et 42 % de celle de 2019.
Du côté des métiers, les plus touchés par la crise sont les professions techniques de la lumière, de l’éclairage, du plateau et de la machinerie, dont l’activité a diminué de moitié par rapport à 2019. Et, parmi les artistes, les musiciens et les chanteurs sont les plus mal lotis, avec seulement 57 % de leur activité habituelle, suivis par les danseurs (61 %).
« Limiter la casse »
Afin de couvrir les allocataires intermittents du spectacle dans l’impossibilité de réaliser les 507 heures de travail indispensables pour...
Lire la suite sur lemonde.fr