Les investissements dans le cinéma ont chuté l’an dernier, mais 239 films ont pu voir le jour. L’apport de Canal+ dans le septième art a atteint son plus bas niveau depuis 1994.
La production cinématographique française a souffert de la pandémie de Covid-19, mais moins que prévu, selon l’étude annuelle du Centre national du cinéma (CNC), publiée mardi 30 mars. Au total, 239 longs-métrages ont reçu l’an dernier un agrément de tournage du CNC, soit une baisse de 20,6 % par rapport à 2019. L’hécatombe redoutée a été évitée grâce à la mise en place d’un fonds assurantiel d’un montant de 100 millions d’euros destiné à l’indemnisation des tournages en cas de pandémie.
Cette initiative, financée pour moitié par les pouvoirs publics et pour l’autre moitié par un fonds d’assurances privées, constituait la condition sine qua non pour que les tournages de films – 152 étaient à l’arrêt en mai 2020, à l’issue premier confinement – puissent reprendre. Elle a redonné confiance aux producteurs, qui ont pu poursuivre leurs tournages pendant la période-clé de l’été tout en observant un protocole sanitaire strict. Très peu de sinistres ont d’ailleurs été déclarés.
Les aides publiques apportées directement au secteur de la production – 24 millions d’euros sur un total de 322 millions destinés de façon exceptionnelle au septième art depuis le début de la crise sanitaire – ont aussi joué leur rôle d’amortisseur. Le nombre de films intégralement financés par des capitaux français s’est élevé en 2020 à 151, contre 185 en 2019. En raison des restrictions draconiennes des déplacements des équipes de tournage à l’étranger, le nombre de coproductions internationales (88) a reculé de 24 % pour atteindre son niveau le plus bas depuis 2006.
Documentaire et animation
L’une des caractéristiques majeures de la production cinématographiques en 2020 tient à la chute des investissements, à 783,9 millions d’euros (− 29,8 %) pour les 239 films agréés. Et son corollaire, le...
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