La prolongation de leurs droits pour passer la crise arrive à son terme le 31 août. Dans un rapport remis au gouvernement, l'économiste André Gauron propose soit de se concentrer sur les personnes qui n'auront plus de droits au 1 er septembre, soit de prolonger l'année blanche.
Une année blanche et après ? Compte tenu des conséquences de l'épidémie de Covid , la crise a mis à l'arrêt des pans entiers de l'industrie du divertissement. La prolongation des droits à indemnisation des intermittents du spectacle décidée par l'exécutif a permis à ces derniers de tenir la tête hors de l'eau.
Mais elle arrive à son terme le 31 août. Au vu de la situation épidémique et malgré l'avancement de la vaccination , la situation sera loin d'être redevenue normale à cette date, ce qui provoque depuis plusieurs semaines une vague d'occupations d'espaces de création. Au-delà de l'enjeu d'un plan de reprise pour le secteur , se pose donc la question de la suite.
Seulement 6 mois de répit
Des « filets de sécurité » existent, rassure l'économiste André Gauron dans un rapport qu'il vient de remettre au gouvernement sur le sujet et pour lequel il a choisi de ne pas intégrer de « scénario noir » sur l'évolution de l'épidémie. Entre 75 % et 80 % des bénéficiaires de l'année blanche devraient pouvoir reconstituer leurs droits à indemnisation. La « clause de rattrapage » instituée par le décret de 2020 abaissant le seuil de déclenchement de droits à 338 heures devrait bénéficier à 6 à 7 % d'entre eux, tandis que 15 à 18 % auront accès à « l'allocation de professionnalisation et de solidarité », créée aussi en août dernier pour les autres intermittents indemnisés avant la crise.
Cependant, pointe André Gauron, cela ne permettra « pas de traiter certaines situations ». D'une part, le droit à indemnisation rouvert le serait sur une « durée courte » pour certains ; d'autre part, les bénéficiaires de la clause de rattrapage n'auront que six mois de répit, soit jusqu'à fin mars, alors que...
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