De nombreux rendez-vous d’été ont été annulés, mais les festivals qui ont décidé de se maintenir inventent de nouvelles formes, d’Annecy Paysages à L’Île-de-France fête le théâtre à Cergy-Pontoise, en passant par Bussang et son théâtre du Peuple. De la contrainte pourraient naître de belles surprises.
Chaque année, le festival Annecy Paysages s’ouvre en juillet par une longue déambulation dans la ville. 15 000 personnes en quelques heures dans une poignée de kilomètres carrés : un événement inimaginable en ces temps bouleversés par le Covid-19. Aussi les organisateurs ont-ils décidé, cette année, de prendre de la hauteur : la Grande Balade aura lieu sur la montagne du Semnoz, à 1 400 mètres d’altitude au-dessus d’Annecy.
« Le public est invité, par groupes de dix personnes, à circuler sur un chemin de randonnée de 4 kilomètres, explique Salvador Garcia, directeur de Bonlieu-Scène nationale d’Annecy. La crise sanitaire nous offre une occasion d’imaginer une nouvelle forme de spectacle, de repenser le rapport de l’art, à la nature et la place du spectateur, qui sera ici, par son mouvement, acteur. »
Le parcours sera construit autour des performances et installations d’une cinquantaine d’artistes, dont Philippe Decouflé, Emmanuelle Huynh, Fanny de Chaillé et Rachid Ouramdane. Ce dernier investira les lieux avec le funambule Nathan Paulin, qui traversera le paysage sur son fil, tandis que le public recevra sur son smartphone images et sons. « Nous sommes forcés d’expérimenter de nouvelles idées, indique le chorégraphe. J’aime le lieu de création du théâtre mais je trouve passionnant de sortir ! La nature nous ouvre de nouvelles perspectives. »
À Pougne-Hérisson, le bien connu « Nombril du monde » dans le Poitou, les contraintes sanitaires devraient également...
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