Depuis le relâchement des contraintes sanitaires, le 19 mai, et la réouverture des salles de spectacle, une partie du public est au rendez-vous. Mais une autre, plus timorée, manque à l’appel. En espérant une vraie reprise en septembre, un sentiment d’inquiétude persiste.
« Contrairement à l’après-premier confinement et à la rentrée de septembre 2020, où l’on retrouvait un taux de remplissage de 95 %, la reprise est cette fois beaucoup plus mitigée », confirme Hugues de Saint Simon, secrétaire général de la Cité de la musique à Paris, où les concerts de musique classique ont repris dès le lendemain du 19 mai. Il n’est pas le seul à faire ce constat d’un appétit de concerts au ralenti.
Mi-juin, Jérôme Tréhorel, le patron des Vieilles Charrues, le plus gros festival de musiques actuelles en France, déplorait seulement « 50 % de billets vendus » pour les dix soirées du festival en mode reconfiguré (du 8 au 18 juillet 2021). Même inquiétude du côté du Centre national de la musique (CNM), dont le président Jean-Philippe Thiellay mentionnait une billetterie « atone ».
D’autres priorités
Dans cette morosité inattendue, le passe sanitaire concentre une partie des griefs. « On a constaté un arrêt clair et net des ventes de billets au moment où les pouvoirs publics ont rendu le passe sanitaire obligatoire pour les événements de plus de mille personnes », assure Laurent Decès, directeur de la salle le Petit Bain à Paris et président du Syndicat des musiques actuelles, qui regroupe de nombreuses salles de concerts et des festivals. En cause selon lui, des explications conjoncturelles et la lourdeur du dispositif sanitaire : certains festivaliers ont renoncé car vaccinés partiellement (ou pas du tout), et, pour les festivals s’étalant sur plus de deux jours, l’obligation pour...
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