Ce sont des images réjouissantes qui paraissent d’un autre temps : un groupe de rock jouant devant 5 000 spectateurs réunis dans une même salle, sans distance de sécurité. Barcelone s’est offert un voyage dans un monde prépandémie, samedi 27 mars, pour une expérience clinique visant à montrer que des concerts sont possibles malgré le Covid-19.
« Je suis très, très ému. Cela fait un an et demi que nous ne sommes pas montés sur scène », a clamé Santi Balmes, le chanteur de Love of Lesbian, groupe phare de la scène indépendante espagnole, après un premier titre très justement intitulé Personne dans les rues (Nadie por las calles).
Une euphorie partagée par des spectateurs sautant, dansant, chantant à tue-tête et prenant même une bière au comptoir, comme si la pandémie avait disparu le temps d’une soirée. « C’est incroyable, beaucoup d’émotion. Nous avions oublié cette sensation de foule, c’est comme si c’était mon premier concert », a déclaré Jordi Sanz dans la fosse du Palau Sant Jordi.
Alors que le reste du pays est limité à des rassemblements de quatre personnes au maximum dans des espaces fermés, les spectateurs ont pu se mélanger librement. « On avait tellement envie de faire quelque chose de différent, de faire un pas vers la normalité », a abondé Marina Crespo, 25 ans, qui préférait toutefois « maintenir la distance » avec les autres spectateurs.
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