L’Autorité de la concurrence donne, sous conditions, son feu vert à une concertation temporaire des distributeurs afin d’écluser une marée de 400 longs-métrages.
« Une première hypothèque est levée », affirme Isabelle de Silva, présidente de l’Autorité de la concurrence, pour éviter les méfaits du pire embouteillage de films qu’on ait jamais connu, qui se profile à la réouverture des salles.
Vendredi 16 avril, le gendarme de la concurrence a rendu un avis favorable, mais sous conditions, « sur un projet de concertation des distributeurs de films portant sur un calendrier de sortie » des longs-métrages dès que les cinémas pourront à nouveau accueillir du public. « Les discussions pour ce projet d’accord – qui n’existe pas encore – vont pouvoir démarrer entre les professionnels du cinéma », explique Mme de Silva.
La pandémie ayant obligé les salles à rester fermées pendant de longs mois en 2020 et 2021, le nombre de films inédits produits, en attente d’une date de programmation en salle, et stockés sur les étagères des distributeurs a atteint un niveau jamais égalé. D’autant que les tournages ont repris à peu près normalement depuis mai 2020. Si bien que 400 longs-métrages français et internationaux, laissés au milieu du gué, étaient répertoriés mi-mars. Sans compter ceux qui ont fait une carrière éclair de deux jours en salle en octobre 2020.
Casse-tête
Un casse-tête qui ressemble à « un tapis roulant bloqué qui reçoit sans fin des valises dans un aéroport », illustre Isabelle de Silva. Selon le Bureau de liaison des organisations du cinéma (BLOC), il faudrait...
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