A quelques jours de la réouverture, le 19 mai, les responsables de la scène culturelle de la ville ont hâte de retrouver le public tout en restant soucieux pour les mois à venir.
Le Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine (TnBA) a rouvert avant l’heure. Jeudi 6 et vendredi 7 mai, la première édition du Focus Festival, imaginée avant la pandémie et la fermeture des lieux culturels, s’est tenue. Malgré tout. Comme une sorte d’avant-première pour patienter jusqu’à la date tant attendue de la réouverture au public, mercredi 19 mai. Seule différence par rapport au projet initial : les portes de ce centre dramatique national (CDN) n’ont été ouvertes qu’aux professionnels. Des dizaines de programmateurs et directeurs de salles ont pu assister à des lectures, performances, esquisses de spectacles présentées par des artistes « compagnons » du TnBA, comme Baptiste Amann, ou issus de l’école supérieure du théâtre, tels que le collectif Les rejetons de la reine.
« Nous avons hésité à maintenir ce rendez-vous, mais il y a eu une émulation dans l’équipe, nous avons tant besoin de ces retrouvailles ! », se réjouit la directrice du CDN, Catherine Marnas. Comme en écho à ce renouveau du spectacle vivant, le comédien Jérémy Barbier d’Hiver, en ouverture de son projet Mine de rien, fait dire à son personnage : « C’est bon de se voir, de se regarder, ça fait exister. »
A Bordeaux, que ce soit dans les institutions publiques ou les établissements privés, les théâtres clament : « On est prêts ! » Prêts à renouer avec le public, à appliquer de nouveau les gestes barrières, à tourner cette page douloureuse d’une culture à l’arrêt. Mais tous ne rouvriront pas le 19 mai. Soit parce que la jauge imposée à 35 %, doublée d’un couvre-feu...
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