Après une année 2020 catastrophique, l'angoisse s'empare des gros événements estivaux, avec en ligne de mire l'interdiction des rassemblements de plus de 5.000 personnes, le surcoût des mesures sanitaires, les interrogations sur l'ouverture des bars et restaurants…
« Une politique de la chaise vide pour nos festivals ? » Angoissé par l'avenir de ses adhérents, le syndicat du spectacle vivant Prodiss vient d'interpeller le ministère de la Culture, évoquant le sort des jauges debout cet été. La semaine précédente, c'étaient des festivals majeurs qui alertaient en direct la commission des Affaires culturelles du Sénat sur les risques pour le secteur, déjà genoux à terre après les annulations massives de 2020.
Tous savent qu'il va être compliqué pour les événements hors normes de se tenir en 2021 sans renier leur ADN - les rassemblements de 5.000 personnes masquées, distanciées, et probablement testées, étant les seuls autorisés à ce stade.
Avignon dans le flou
« L'an dernier, nous avons intégralement indemnisé les intermittents, les saisonniers, les plateaux artistiques, et conçu un plan de relance validé par l'Etat et les collectivités qui nous financent à 55 %, pour éviter que le théâtre public ne subisse un coup d'arrêt brutal et que la création ne se transforme en désert, organisant en octobre une Semaine d'art, en soutien aussi au territoire », rappelle Paul Rondin, directeur délégué du Festival In d'Avignon .
Pour cette édition du 5 au 25 juillet, il a préparé avec le directeur Olivier Py un festival « normal » avec 46 spectacles et même 20.000 places de plus que d'habitude à la vente, mais « adaptable », assorti d'un scénario à jauge réduite (50 % et 70 %) et d'un autre tout en plein air. « Attention cependant, cette deuxième option serait jouable pour le In, dont la jauge est aux deux tiers...
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