Les unes après les autres, les organisations professionnelles, syndicales et associatives s’expriment sur la situation politique à la veille du premier tour des législatives. Pour Guy Saez, spécialiste des politiques culturelles, il manque des propositions pour un nouveau « contrat social de la culture ».
« Le choix de nos prochains représentants ne doit pas faire l’impasse sur la Culture », affirme la Coordination des fédérations et associations de culture et de communication (Cofac) dans une déclaration publiée le 24 juin.
Dans ce plaidoyer rappelant que la culture est « le socle de notre République parce qu’elle présuppose de l’existence de citoyens éclairés », la Cofac exhorte « chacun et chacune à se mobiliser pour interroger les candidats et à user de son droit de vote en toute connaissance de cause ».
« Rôle de la culture dans la société »
« Les artistes, les acteurs culturels, les élus locaux, les citoyens dépasseront-ils leurs problématiques individuelles, pour relever [le] défi collectif [que constitue] l’enjeu démocratique décisif de la culture ? », demande l’agence Auvergne-Rhône-Alpes Spectacle vivant dans l’« édito » de sa lettre d’information du mois de juin.
Du côté des élus, la Fédération nationale des collectivités pour la culture (FNCC), engage les candidates et les candidats « à faire connaître aux électrices et aux électeurs leurs propositions et à dire leur conception du rôle de la culture dans notre société. » Pour la FNCC, les enjeux « sont cruciaux pour l’avenir de la République culturelle décentralisée pour laquelle [elle] milite depuis sa création en 1960.»
Rappel des principes et missions du service public
Force est de constater, qu’à ce stade, le voeu de la Cofac, d’Auvergne-Rhône-Alpes Spectacle vivant et de la FNCC n’a pas été exaucé : la culture n’existe quasiment pas dans les programmes. Et encore moins dans la campagne. Un fait qui n’est certes pas nouveau en période électorale. Pourtant, étant donné le contexte de crise politique et sociétale que traverse la France, on aurait pu imaginer que la culture soit portée au rang des priorités pour donner un nouveau souffle au pays.
A l’instar de la Cofac et de la FNCC, de nombreuses organisations professionnelles et associatives rappellent les principes qui sous-tendent le service public des arts et de la culture.
Dans une déclaration commune diffusée le 21 juin, dix associations de bibliothécaires (1) mettent en exergue les « orientations fondamentales et les missions de service public qui guident l’action quotidienne des bibliothèques ». Ces professionnels de la lecture publique rappellent les principes – « égalité, mutabilité, neutralité, pluralisme, droits culturels » – du service public et l’existence de la loi de 2021 sur les bibliothèques et de la Charte de l’Unesco.
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