L’acteur et directeur d’un centre dramatique national s’interroge, dans une tribune pour « le Monde », sur les conditions d’un tel dialogue en précisant n’avoir choisi d’affirmer « aucun engagement public face aux sollicitations ».
La campagne électorale bat son plein. Chacune et chacun aura bientôt, en conscience, à faire son choix dans les urnes. Il en va de la liberté républicaine et du droit de chaque citoyenne et citoyen de faire savoir, ou pas, s’il entend soutenir publiquement l’un ou l’autre parti.
Réalisateur, directeur d’un centre dramatique national, président d’association, acteur sur scène et à l’écran, à ce titre connu du public, j’ai choisi, pour ma part, de n’affirmer aucun engagement public face aux sollicitations. Je ne souhaite pas participer à cette forme de « pipolisation » de la politique qui consisterait à ce que des personnalités, plus ou moins médiatiques, montrent le chemin à suivre à un peuple égaré, en brandissant l’étendard d’un candidat, d’un parti.
Pour autant, j’ai accepté de dialoguer avec les équipes de plusieurs candidates et candidats sur quelques thèmes pour lesquels, avec d’autres, nous militons depuis des années : les questions de l’art et de la culture dans nos vies, de l’éducation populaire, de la transmission, de la laïcité…
Silence ou allégeance
Pour ce faire, j’ai répondu aux invitations qui m’étaient adressées lors de rencontres publiques, en présence de professionnels de l’art, de la culture et des médias, comme j’ai accepté le dialogue dans les colonnes de journaux, ou encore avec de nombreux militants. Les débats peuvent...
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