«Je suis excursionniste» (ma référence au livre SchrummSchrumm ou L'excursion dominicale aux sables mouvants, de Fernand Combet, aux éditions Gallimard)
Pourquoi faites-vous du théâtre ?
Une nécessité absolue et un endroit pour exercer le plus pleinement possible ma liberté d’être.
Depuis quand ?
Depuis l’adolescence. J’ai commencé à faire du mime vers 14 ans.
Si vous étiez un personnage de théâtre, quel serait-il ?
Un rôle du théâtre élisabéthain qui me concerne dans sa manière décalée d’être : Hamlet.
Les gens de théâtre qui vous ont profondément marqué ?
Le mime Marcel Marceau. Et il y a Jean-Louis Barrault, une personnalité qui a compté pour moi dans son itinéraire d’homme de théâtre.
Les comédiens et comédiennes dont vous vous sentez le plus proche ?
J’admire et je peux me sentir proche de Michel Simon. Maria Casares est également une comédienne que je respecte énormément dans sa trajectoire et dans ses engagements politiques et artistiques.
Vos auteurs favoris ?
L’incontournable Shakespeare, Koltès ou encore Beckett.
La pièce qui vous a le plus marqué ?
Hamlet.
Avez-vous le trac ?
Non, le phénomène du trac s’arrête au moment où je monte sur scène.
Votre meilleur souvenir de théâtre ?
La pièce Adiedi, de Jelena Kohout, mis en scène par Viviane Théophilidès. J’y jouais le rôle d’un chien. Ça m’allait comme un gant !
La pièce dans laquelle vous aimeriez jouer ?
Hamlet, encore ! C’est presque un idéal, comme un cap de navigation. J’aimerais également pouvoir jouer le rôle du personnage biblique Saül, roi d’Israel.
Vos projets de théâtre ?
Un nouvel embarquement avec la compagnie 26 000 couverts, Véro 1ère, reine d’Angleterre, écrit par Gabor Rassov et mis en scène par Philippe Nicolle. Parallèlement à cela, La Dernière bande, de Samuel Beckett, mis en scène par Jacques Osinski, qui m’avait déjà mis en scène dans Cap au pire, et qu’on va créer pour le festival Off d’Avignon.
Votre livre de chevet ?
Les Thibault, de Roger Martin du Gard.
Vos passions ?
L’exploration pédestre et la lecture.
Que détestez-vous par-dessus tout au théâtre ?
En tant que spectateur, de m’ennuyer. Et je n’aimerais pas ennuyer les gens non plus.
Votre plus grand succès au théâtre ?
J’espère qu’il est à venir !
Ce qui vous agace le plus chez le public ?
La complaisance, le manque d’exigence.
Qu’avez-vous réussi de mieux dans votre vie ?
Rompre complètement avec ce qui semble être une voie d’ascension sociale et de valorisation du comédien. Revenir à l’essentiel, retourner à la rue.
Le plus beau compliment qu'un spectateur vous ait adressé ?
« Voir ce spectacle, vous voir, ça m’a fait du bien ! »
Propos recueillis par Lucile Blanchemanche
Article publié dans Théâtre(s) Juin 2019
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