En même temps qu’il envisage une réouverture des lieux culturels le 15 mai, le gouvernement impose une transformation brutale de l’assurance chômage que dénoncent plus de 200 artistes et responsables culturels, de Laure Calamy à Jean-Claude Gallotta en passant par Corinne Masiero ou Charles Berling.
Monsieur le président de la République, Monsieur le Premier ministre, Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,
Nous sommes artistes, acteur·rice·s, auteur·rice·s, technicien·ne·s, directeur·rice·s de lieux culturels et, comme tous nos concitoyens, nous avons bien entendu et compris, durant cette année, qu’il allait falloir «apprendre à vivre avec le virus», que ce qui avait d’abord été considéré comme une situation exceptionnelle allait sans doute entraîner des modifications pérennes de nos manières de vivre et de travailler.
Nous pensions alors, «qu’apprendre à vivre avec le virus» consisterait à concevoir ensemble les modalités du maintien d’un service public des arts et de la culture en toutes circonstances.
Depuis plus d’un an, nos organisations professionnelles ont multiplié les propositions raisonnables de calendriers et de modalités de réouverture partielle. Tout comme pour l’école, il y avait là un enjeu politique et social essentiel, précisément en temps de crise. Et nous ne comprenons pas l’interminable mise à l’arrêt qui a été infligée à notre secteur.
Votre surdité et votre mutisme face à cette question fondamentale s’apparentent à un terrible choix de...
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