La maîtresse de cérémonie de la 46e édition des César qui se tiendra le 12 mars s'est exprimée au micro de France Inter. Elle y revient sur les épreuves traversées depuis un an par le septième art français. Et évoque la politique du gouvernement à l'égard du monde du spectacle.
Manier la langue de bois n'est pas son fort. Maîtresse de la prochaine cérémonie des César, le 12 mars prochain, Marina Foïs s'est exprimée ce lundi au micro de Léa Salamé sur la tâche qui l'attend, la crise qu'a traversée la prestigieuse académie, l'avenir du cinéma ainsi que la colère des gens du secteur de la culture sinistré depuis maintenant un an.
Alors que la journaliste de France Inter n'a pas manqué de saluer le courage de l'actrice qui a accepté d'animer une cérémonie largement ternie l'an dernier par le César donné à Roman Polanski et le départ théâtral d'Adèle Haenel de la salle Pleyel, Marina Foïs s'est montrée assez sereine: «Je pense que les crises familiales sont inévitables et intéressantes. Au niveau de l'Académie, de son règlement, de ses futurs statuts, on a changé beaucoup de choses. La parité c'est OK, toutes les instances de l'Académie sont rigoureusement paritaires. Il y a un gros travail à faire encore sur la diversité, et sur le collège des votants, qui est de 4.500 personnes dont 64 % d'hommes. En diversifiant cette population, les votes seront différents et les gagnants ne seront plus les mêmes.»
Les couacs de l'an dernier ont été, selon elle, un mal nécessaire permettant de poser et de désamorcer les problèmes. «Si on a peur de cette violence intrafamiliale, on l'a fait s'embraser. La violence, elle ne me fait pas peur si elle est émotionnelle et réactive (...).Il faut se dire que cette famille est belle parce qu'elle est multiple. Les César, c'est un endroit où l'on est obligé de se mélanger. Et c'est une chance.»
«Danse, dénonce, déconne»
Marina Foïs aime donc sa «famille» et compte bien le prouver le 12 mars prochain, appuyée par les truculents Blanche Gardin et Laurent Lafitte pour l'écriture de ses textes. Malgré la pandémie qui impose une cérémonie sans public, elle fera en sorte «que la scène ressemble à une cérémonie normale, il y aura des remettants et des gagnants, un orchestre dirigé par Benjamin Biolay…». Sans oublier d'insuffler ce savant mélange de bonne humeur et de réflexion, l'actrice comptant s'en remettre à la fameuse règle des trois ''D'' d'Alain Chabat : «Danse, dénonce, déconne.»
Mépris grave
Enfin, quand Marina Foïs se projette dans le futur, elle semble confiante sur une reprise du cinéma, saluant la «foi inaltérable des producteurs, des distributeurs et des réalisateurs» et croyant fermement en la volonté du public de se retrouver ensemble dans une salle pour «partager des émotions».
Elle n'en demeure pas moins...
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