Bousculées et fragilisées par les confinements, les structures musicales doivent conjuguer leurs efforts et leur créativité pour atteindre le plus grand nombre, analyse, dans une tribune au « Monde », la chef d’orchestre Laurence Equilbey.
La réouverture des lieux de culture est une joie pour tout le monde : public, artistes, programmateurs de salle… Ce vent d’allégresse et de liberté, qui met fin à une trop longue absence, rappelle si besoin est que la culture est essentielle. Et bien vivante. C’est une des leçons que nous retiendrons de la crise sanitaire. Plus que jamais, elle nous permet de trouver du sens, de la cohésion, de dessiner des horizons meilleurs.
La France n’a pas d’équivalent en termes d’offre culturelle. Partout s’exposent la vitalité et la diversité de notre scène artistique. Ce bouillonnement masque néanmoins l’équilibre fragile de certaines structures, que la crise économique risque encore d’aggraver. Face à cela, le secteur culturel tout comme les décideurs publics doivent donner un nouveau cap. Notamment dans le domaine de la musique.
Longtemps, les structures musicales ont pensé leur action autour d’un projet artistique auquel s’ajoutaient, à la marge, quelques actions éducatives. Ce modèle a vécu. Dans un environnement toujours plus complexe, il nous faut nous réinventer. La musique, le « 4e art », a tous les atouts pour relever ce défi.
Art et transmission indissociables
Il va de soi que l’artistique doit rester au cœur du projet, guidé par deux maîtres mots, l’exigence et l’audace. Elles seules permettent de retrouver la vérité première d’une œuvre, d’explorer et d’enrichir le répertoire joué, de nourrir la création musicale. Sur scène, elles guident les...
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