Quelques dizaines de catholiques intégristes ont bloqué, mardi soir, l’accès d’une église de Nantes où devait se produire l’artiste suédoise Anna von Hausswolff, accusée de tenir des propos “satanistes”. Dans la foulée, le concert prévu à Paris a été annulé.
Mardi soir, à Nantes, quelques dizaines de personnes ont fait annuler un concert qui, selon elles, aurait profané l’église où il devait se tenir. Cette poignée de catholiques a bloqué les entrées du lieu de culte en chantant des prières pour empêcher l’artiste suédoise Anna von Hausswolff de s’y produire, lors d’une soirée organisée par le centre culturel Le Lieu unique. «C’était une situation effrayante, tendue et triste», a-t-elle dit sur son compte Instagram.
Musicienne rock au style gothique, celle-ci devait jouer les morceaux de son album pour orgue paru fin 2020, intitulé All Thoughts Fly et inspiré des mystérieux jardins italiens de Bomarzo. Un album sans paroles, donc. Ce sont pourtant les mots de la chanteuse, repérés dans d’autres titres et jugés satanistes, qu’ont attaqués les censeurs de mardi soir. Dans un morceau évoquant la drogue, Anna von Hausswolff chante ainsi avoir «fait l’amour avec le diable». Une métaphore que certains n’auraient donc pas admise.
Concert parisien annulé
Les fidèles ayant réussi à faire annuler le concert sont issus vraisemblablement de la communauté traditionaliste de Nantes, qui a ses habitudes latines à l’église Saint-Clément, où devait originellement se tenir l’événement. Face aux protestations des paroissiens, le diocèse de Nantes avait publié un communiqué dans la journée de mardi, actant le déplacement du concert dans une autre église, tout en soulignant que «rien», dans la programmation, ne s’opposait «à la foi et aux mœurs». Et remarquant au passage que les chansons de l’artiste «entre lumière et ténèbres, manifestent une quête existentielle – comme ...
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