Des manifestants qui réclamaient des "mesures concrètes" pour la culture, à l'appel de la CGT Spectacle, ont été dispersés par la police samedi 6 juin à Paris.
Une manifestation rassemblant quelques dizaines de professionnels de la culture, à l'appel de la CGT Spectacle, a été dispersée samedi 6 juin place du Palais-Royal à Paris par un important déploiement policier, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les forces de l'ordre ont procédé à des contrôles d'identité, arguant de l'état d'urgence sanitaire, avant de disperser ce rassemblement réclamant "des mesures concrètes" pour la culture, laminée par la crise sanitaire.
"S'il y a des amendes, on contestera", a assuré Denis Gravouil, de la CGT Spectacle, qui a dénoncé une dispersion "illégale" menée par une cinquantaine de policiers. Le représentant syndical affirme avoir reçu "un mail refusant l'autorisation de manifester", mais aucun "arrêté d'interdiction" n'a été publié dans la foulée.
Des rassemblements similaires ont eu lieu en France : une cinquantaine de manifestants à Lille, une dizaine à Strasbourg et à Lyon.
Pour le maintien des droits des intermittents jusqu'au retour à la normale
"On est dans le flou, les annonces du 6 mai (du président de la République, concernant la culture) ne sont toujours pas mises en application", s'inquiète Anne Conti, comédienne et metteure en scène, déléguée SFA-CGT pour les Hauts-de-France. "Notre bagarre à nous, c'est le maintien des droits des intermittents jusqu'au retour à la normale", soit jusqu'au moment où l'emploi retrouvera son niveau d'avant crise, affirme Daniel Muringer, musicien retraité à Strasbourg, militant au syndicat des artistes interprètes (SFA-CGT).
Le président Emmanuel Macron a annoncé le 6 mai l'attribution d'une "année blanche" pour les intermittents du spectacle, qui va prolonger leurs droits d'indemnisation jusqu'à fin août 2021. La CGT Spectacle déplore que ces annonces n'aient pas été "suivies de mesures concrètes".
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