Public réduit, port du masque obligatoire, attroupement fixe interdit… Les protocoles sanitaires en vigueur, même moins stricts, devraient donner une allure particulière à l’édition du dimanche 21 juin.
Sur le site Internet du ministère de la culture, dans la partie consacrée à la Fête de la musique, seul le visuel de l’affiche de l’édition 2020 apparaît. Sur fond rose-rouge, une paire de jambes et des chaussures noires évoquent un mouvement dansant. Aucune trace, comme c’est le cas habituellement, des milliers de musiciennes et musiciens amateurs qui y sont recensés, par genres pratiqués, lieux, horaires durant la journée et la nuit du 21 juin, un peu partout en France et dans de nombreux pays à l’étranger. Les protocoles sanitaires en vigueur, en raison de la pandémie de Covid-19, même s’ils sont moins stricts à mesure que l’on avance dans le déconfinement, ne devraient pas permettre que ce dimanche 21 juin ait son allure normale avec des foules nombreuses rassemblées à touche-touche devant des podiums, sur des places, les trottoirs où se produisent ensembles vocaux, groupes de rock, formations de jazz ou de musique classique, etc.
Toutefois, c’est sous une forme bien plus modeste que le rendez-vous, dont la première édition remonte à 1982, devrait être maintenu. Au ministère de la culture, à quelques jours du 21 juin, plusieurs initiatives ont été étudiées. Parmi lesquelles un concert de Jean-Michel Jarre, diffusé en direct sur des réseaux sociaux comme Facebook, la chaîne de vidéos YouTube ou des sites partenaires. Autre idée, déjà réalisée lors d’éditions précédentes, proposer une chanson du répertoire français, qui pourrait être interprétée par tout un chacun au même moment sur l’ensemble du territoire, de préférence depuis chez soi, en se mettant à la fenêtre.
Il serait aussi de la responsabilité des mairies, des préfectures, des lieux d’accueil, salles ou podiums aménagés, que soient organisés, ici et là, des concerts, avec un public réduit, à qui il devrait être demandé de respecter les mesures de distanciation. Les décisions d’autorisation varient selon les villes et sont annoncées au jour le jour. A Lyon, par exemple, comme le rapportent nos confrères du quotidien Le Progrès, dimanche 14 juin, si « aucune scène susceptible d’attirer un public important ne sera mise à disposition des associations ou des musiciens », les bars et restaurants devraient pouvoir aménager des espaces pour accueillir des formations.
Deux concerts sans public
A Pau, il a été annoncé qu’une dizaine de groupes de la région se produiront sur des camions-plateaux pour un parcours dans la ville et les communes proches. A Strasbourg, la ville a annoncé, dès mardi 9 juin, que des animateurs à vélo « vont parcourir les quartiers » et organiseront des « blind-tests, des karaokés, des jeux de percussions à la demande des habitants » à leurs balcons. A Blois, samedi 20 juin, des fanfares pourraient déambuler en centre-ville, afin d’éviter des attroupements fixes et, le dimanche, des cours d’écoles seraient les lieux de concerts, avec port du masque obligatoire pour le public, qui devra s’inscrire pour pouvoir y assister.
Pour qui voudrait absolument faire la fête avec des vedettes, c’est du côté de France 2 que cela se passera. Depuis plusieurs années, la chaîne emploie les grands moyens pour un concert en lien avec la Fête de la musique, qui a eu lieu à Toulouse, en 2016 et en 2017, et à Nice, en 2018 et en 2019. Prévu initialement de nouveau à Nice, il sera diffusé, sans public, depuis la salle parisienne de l’Accor Arena, vendredi 19 juin. Les circonstances exceptionnelles cette année n’ont pas incité à sortir d’une zone de confort de variétés grand public (Vianney, Vitaa et Slimane, Pascal Obispo, Patrick Bruel, Gims, Dadju, Amir, Boulevard des airs, Claudio Capéo, Kendji Girac, Tryo, Bénabar…), sans accorder...
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