Les musiciens intervenants sont de plus en plus préoccupés par l’évolution et les perspectives de développement du contenu de leur métier et de leur position statutaire.
Pour les musiciens intervenants, professionnels de l’éducation musicale auprès des jeunes, s’assurer de l’écho de leurs revendications n’est pas une mince affaire. Mi-janvier, un vœu adopté à l’unanimité par le Conseil supérieur de la FPT (CSFPT) appelant à une meilleure valorisation de leur métier a déjà fait office de caisse de résonance.
Une partie des préconisations défendues par les professionnels découle des constats déjà établis dans un rapport du CSFPT voté en 2018 sur la filière de l’enseignement artistique. Des questions de parlementaires ont aussi relayé leurs problématiques de rémunération et de progression de carrière.
Parmi les titulaires du diplôme universitaire des musiciens intervenants (niveau 6), certains regrettent le décalage qui se creuse avec les autres professeurs de la fonction publique en exercice auprès des publics similaires.
Dur accès à la catégorie A
Avec des emplois d’assistants territoriaux d’enseignement artistique rangés dans la catégorie B, ils se plaignent de ne pouvoir accéder aisément à la catégorie A dans leur discipline, d’où la proposition de la fédération professionnelle de créer un cadre d’emplois de professeur d’enseignement artistique « éducation artistique et culturelle ». A la clé, un reclassement des professionnels en exercice, la reconnaissance d’un nouveau statut et une revalorisation salariale.
« C’est aussi la question de leur devenir qui se pose », estime Karim Lakjaâ (CGT), qui préside la troisième formation spécialisée du CSFPT, plus prudent sur les pistes de travail en cours d’ébauche. Les musiciens intervenants s’appuient surtout sur la diversification des missions et le poids pris par l’éducation artistique et culturelle dans le milieu scolaire et au travers des structures culturelles et sociales, faute parfois d’équipements.
Hausse des contractuels
« Ils sont souvent à la croisée des pratiques et loués pour leurs compétences dans des territoires où il y a peu d’accès à la musique », abonde François Vigneron, président du conseil national, qui regroupe les neuf centres de formation des musiciens intervenants. Il regrette que la fonction souffre d’une méconnaissance en matière d’orientation professionnelle, en dépit d’un très bon taux d’insertion. Une latitude accrue et une plus grande hétérogénéité des profils et des pédagogies ont été, en partie, illustrées dans un référentiel métier élaboré en 2019. Pour autant, parce qu’ils sont spécialisés dans l’éducation musicale et non la maîtrise d’un instrument, les passerelles vers le grade de professeur sont plus rares.
Hausse des contractuels, montée des temps partiels subis, voire forte incitation à adopter le statut d’autoentrepreneur : les conditions de travail commencent à peser sur l’attractivité du métier...
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